
10
ans
Festival Autrement Classique
Itinérant
du 22 au 26 juillet 2025
Programme
1
Mardi 22 juillet 21h00
Briare, Pont-Canal
Concert d'ouverture
Les artistes du Festival Autrement Classique débarquent entre les deux rives du Pont-Canal pour le - désormais traditionnel - concert surprise d’ouverture !
Le temps d’un florilège, les musiciens piochent parmi les œuvres des sept concerts à venir, de Mozart à Britten, de Clara et Robert Schumann à Rossini, Dohnányi… et Beethoven bien sûr, à l’honneur depuis l’ouverture de cette saison. Une mise en bouche éclectique, vive et joyeuse, à l’image de l'association Autrement Classique qui fête cette année ses 10 ans.
Catherine Arnoux, violon - Caroline Donin, alto - Bertrand Hainaut, clarinette - Patrick Langot, violoncelle - Florent Lattuga, piano - Claire Sirjacobs, hautbois - Marianne Tilquin, cor
2
Mercredi 23 juillet 11h00
Beaulieu sur Loire, Église Saint-Étienne
Chez clara et robert
Qui est qui ? Qui joue quoi ? Unis pour le meilleur (et le reste!), Clara et Robert Schumann n’eurent de cesse de correspondre et de dialoguer musicalement, jouant souvent à brouiller les pistes en entremêlant leurs plumes. Leur musique se répond, s’inspire, se complète. Ils se relisent mutuellement, citent leurs thèmes dans leurs œuvres respectives, Clara transcrit Robert (Liederkreis, Myrthen) et l’interprète, toujours.
Suivant l’exemple du plus célèbre couple de compositeurs de l’histoire de la musique, les artistes du festival s’amusent à se passer la parole, telle Romance pouvant être jouée comme le souhaitent leurs auteurs par le hautbois ou le violon, telle Fantasiestücke par la clarinette ou le violoncelle…
Toutefois, le foyer était loin d’être idyllique. Robert, comme le craignait le père de Clara s’opposant à leur mariage (allant même jusqu’au procès !), resta LE compositeur du foyer, fidèle aux conventions de l’époque. La virtuosité des Pièces fugitives et des Variations sur un thème de Robert Schumann de Clara nous rappelle maintenant que son autrice fut l’une des premières femmes à mener une carrière publique de concertiste tout en étant compositrice. Mais l’essentiel de son œuvre fut composé avant leur mariage. Elle consacra ensuite son énergie à faire vivre l’œuvre de son mari et à élever leurs huit enfants.
Après l’internement puis la mort de Robert en 1856, Johannes Brahms prit le relais. Entré dans la vie des Schumann peu avant l’internement, puis la mort de Robert, il devint un soutien indéfectible pour Clara. Leur lien, fort et durable (et platonique ?), continua de nourrir l’œuvre des deux musiciens. Le Finale du Trio pour cor, violon et piano de Brahms, vigoureux et ample, prolonge cet échange à deux, devenu à trois.
Clara Schumann (1819-1896)
4 Pièces fugitives pour piano Op.15
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Larghetto
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Un poco agitato
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Andante espressivo
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Scherzo
3 Romances pour hautbois, violon et violoncelle Op.22
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Andante molto
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Allegretto
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Leidenschaftlich schnell
Robert Schumann (1810-1856)
Romance n°1 pour hautbois et piano Op.94
Stücke im Volkston pour violoncelle et piano Op.102
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"Vanitas, vanitatum" - Mit humor
Clara & Robert
Liederkreis, n°5 “Mondnacht” Op.39 (arrangement Clara Schumann)
Myrthen, n°1 “Widmung” Op.25 (arrangement Clara Schumann)
Robert Schumann
Quatuor avec piano n°1
III. Andante
Fantasiestücke pour clarinette (ou violoncelle) Op.73
I. Sehr lebhaft
III. Lebhaft, sehr markiert
Clara Schumann
Variations sur un thème de Robert Schumann pour piano Op.20
Johannes Brahms (1833-1897)
Trio pour cor, violon et piano en mi bémol majeur Op.40
IV Finale : Allegro con brio
Catherine Arnoux, violon - Caroline Donin, alto - Bertrand Hainaut, clarinette - Patrick Langot, violoncelle - Florent Lattuga, piano - Claire Sirjacobs, hautbois
3
Mercredi 23 juillet 19h00
Châtillon sur Loire, Écluse de Mantelot
Duos croisés
Un violon et un violoncelle qui s’enlacent chez Kodály, une clarinette et un basson qui se chamaillent chez Poulenc, un alto et un violon qui virevoltent tels Papageno et Papagena chez Mozart et le jeune Beethoven qui, plein d’assurance, s’invite avec un duo plein de panache.
Du 18e siècle élégant (Haydn, Rolla - qui fut le professeur de Paganini, Fiala, Beethoven) aux duos modernes (Hindemith, Honegger), en passant par les esprits fantasques de Poulenc ou Gordon Jacob, chaque duo explore cette formule sans filet et sans piano (pour “arrondir les angles” !), mais avec tout le reste - caractère, humour, virtuosité…et parfois un brin de mauvaise foi musicale.
Ce concert est une parade amoureuse, une joute, une conversation… mais pas à voix basse !
Zoltán Kodály (1882-1967)
Duo pour violon et violoncelle (1er mouvement)
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Duo n°2 pour clarinette et basson (2e et 3e mouvements)
Bohuslav Martinů (1890-1959)
Madrigal n°1 pour violon et alto H.313
Joseph Fiala (1748-1816)
Duo concertant pour hautbois et basson (2e et 3e mouvements)
Paul Hindemith (1895-1963)
Scherzo pour alto et violoncelle
Joseph Haydn (1732-1809)
Duo Hob.VI en ré majeur (Tempo di Menuetto)
Francis Poulenc (1899-1963)
Sonate pour clarinette et basson (2e et 3e mouvements)
Alessandro Rolla (1757-1841)
Duo en si bémol Majeur (Andantino)
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Duo pour violon et alto n°1 en sol majeur K.423 (Adagio et Rondo)
Gordon Jacob (1895-1984)
Three little pieces pour hautbois et basson
Arthur Honegger (1892-1955)
Sonatine pour violon et violoncelle (Final)
Catherine Arnoux, violon - Caroline Donin, alto - Gaëlle Habert, basson - Bertrand Hainaut, clarinette - Patrick Langot, violoncelle - Claire Sirjacobs, hautbois
4
Jeudi 24 juillet 11h00
La Bussière, Château de la Chesnay
Un petit vent d'est
Pour ouvrir ce concert, les musiciens vous offrent un "bis" avant l'heure ! Avant de devenir le compositeur du "Barbier", Gioacchino Rossini partage sa vie entre Venise et Milan, où ont été donnés ses premiers opéras. De sa jeune plume naîtront de nombreuses pièces, dont ce Thème et variations où l'humour légendaire du plus gastronome des musiciens souffle à plein poumons.
Suivons ensuite le cœur voyageur de Bohuslav Martinů, tombé amoureux du style français en étudiant et en s'installant à Paris. Exilé à New York en 1947, il compose ce Quatuor en se remémorant sa lointaine Tchécoslovaquie. Une œuvre entre influences françaises et nostalgie slave.
Nous croiserons ensuite un russe au romantisme exalté : Mikhaïl Glinka. Après des études en Italie où Bellini et Donizetti l’auront profondément marqué, il compose son Trio pathétique en pleine rupture amoureuse. Sur la partition, il note : "Je ne connais l’amour qu’à travers la douleur qu’il cause." Ce trio est un mini-opéra dramatique où le basson ajoute une profondeur inédite.
Enfin, cap sur la Hongrie avec Ernő Dohnányi, compositeur postromantique éclipsé à tort après la Seconde Guerre mondiale. Grand défenseur de Bartók et Kodály, il était aussi un esprit joueur : son Sextuor, comme sa Sérénade, est une pièce d’une exigence redoutable : rythmes renversants, harmonies mariant tradition et modernité... le tout empreint de l'humour "dohnányique" !
Gioacchino Rossini (1792-1868)
Tema con variazioni pour quatuor à vents
Bohuslav Martinů (1890-1959)
Quatuor pour hautbois, violon, violoncelle et piano
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Moderato poco allegro
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Adagio
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Allegretto
Mikhaïl Glinka (1804-1857)
Trio pathétique pour clarinette, basson et piano
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Allegro moderato
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Scherzo : Vivacissimo
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Largo
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Allegro con spirito
Ernö Dohnányi (1877-1960)
Sextuor pour piano, violon, alto, violoncelle, clarinette et cor Op. 37
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Allegro appassionato
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Intermezzo : Adagio
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Scherzo : Presto
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Finale : Allegro vivace, molto sostenuto – Allegro molto – Allegro vivace
Catherine Arnoux, violon - Caroline Donin, alto - Gaëlle Habert, basson - Bertrand Hainaut, clarinette - Patrick Langot, violoncelle - Florent Lattuga, piano - Claire Sirjacobs, hautbois - Marianne Tilquin, cor
5
Jeudi 24 juillet 19h00
Ouzouer sur Trézée, Église Saint-Martin
Un salon de musique française
Comment définir le "style français" sinon par la clarté d'écriture, l'élégance, le soin du timbre et une diversité harmonique qui sont autant de signatures de chacun.e des compositeur.trice de ce salon musical ?
Jacques Ibert a toujours refusé d'appartenir à quelque école. Ses Cinq Pièces en Trio sont des miniatures polytonales composées en 1935 à partir de "A Childish Suite for two pipes", autre de ses pages... pour 2 pipeaux !
Si Louise-Marie Simon a adopté le pseudonyme de Claude Arrieu pour éviter les préjugés sexistes, celle qui déclarait "Ma mission sur la Terre, c'est la Musique" et fut faite Chevalier de la Légion d'Honneur en 1967 doit sa reconnaissance à son talent et son travail. Écoutant sa première symphonie, le compositeur et critique Émile Vuillermoz s’exclamait "Elle crée une formule de bonne humeur dont l'accent est tout à fait neuf. Il faudra suivre avec beaucoup d'attention toutes ses partitions !"
Deux formations inhabituelles ensuite, avec les Quatre petites pièces en demi-teinte de l’érudit Charles Koechlin dont Vuillermoz (encore lui !) disait "Tous les styles lui sont familiers !" et le très tendre Soir - partition récemment redécouverte - de Mélanie "Mel" Bonis, camarade de conservatoire de Debussy, Ravel et Satie à la carrière longtemps entravée par la pression familiale et ses obligations maritales.
Enfin, un des chefs-d'œuvre de la musique de chambre de Gabriel Fauré. Malgré sa surdité croissante, il écrit à son éditeur en 1923 (il a alors 77 ans) : "Je me suis mis au Trio comme un jeune homme ! Je n’ai jamais autant aimé composer que maintenant."
Jacques Ibert (1890-1962)
Cinq pièces en trio pour hautbois, clarinette et basson
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Allegro vivo
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Andante
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Allegro assai
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Andante
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Allegro quasi marziale
Claude Arrieu (1903-1990)
Trio pour hautbois, clarinette et basson en do majeur
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Allegro
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Andantino
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Allegro vivace
Charles Koechlin (1867-1950)
Quatre petites pièces pour alto, cor et piano Op.32
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Andante
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Très modéré
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Assez animé
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Modéré
Mel Bonis (1858-1937)
Soir pour clarinette, basson et piano
Gabriel Fauré (1845-1924)
Trio avec piano Op.120
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Allegro ma non troppo
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Andantino
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Allegro vivo
Catherine Arnoux, violon - Caroline Donin, alto - Gaëlle Habert, basson - Bertrand Hainaut, clarinette - Patrick Langot, violoncelle - Florent Lattuga, piano - Claire Sirjacobs, hautbois - Marianne Tilquin, cor
6
Vendredi 25 juillet 11h00
Bonny sur Loire, Église Saint-Aignan
Fantaisies et sérénade
Le 18e siècle voit naître avec Haydn la formation de musique de chambre par excellence : le quatuor à cordes. Violoniste virtuose et compositeur de l’école de Mannheim, Carl Stamitz illustre en quelque sorte avec ses quatuors le chaînon manquant entre la liberté d’instrumentation que s'octroient les musiciens de la période baroque et la "rigidité" du classicisme. Ainsi fidèles à l’esprit de l’époque, nos quatre "à vent-uriers" s’emparent du festif quatuor n°2 pour notre plus grand plaisir.
Dialogue entre instruments à vent et à cordes toujours, clairement assumé quelque 150 ans plus tard avec le bien nommé Phantasy Quartet d’un Benjamin Britten de 19 ans se sentant à l’étroit dans sa scolarité "conservatrice" au Royal College de Londres. Il est intéressant de noter au passage que de nombreuses pièces de cette période font référence à la "fantaisie" baroque (Vaughan Williams, Holst, Bridge…) !
Être attaché à la tradition n’empêche pourtant pas la fantaisie, comme le prouve une fois de plus Ernő Dohnányi avec sa célèbre Sérénade en trio, empreinte de tendresse, de joie et de références folkloriques. Celui dont Brahms déclarait à propos de son quintette Op.1 "Je n’aurais pu l’écrire mieux moi-même !" fut longtemps ignoré pour raisons politiques avant la chute du communisme en Hongrie. On redécouvre depuis lors son œuvre, de Budapest… à Bonny sur Loire !
Carl Stamitz (1745-1801)
Quatuor n°2 pour hautbois, clarinette, cor et basson Op.8
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Allegro
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Adagio
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Rondo : Allegretto
Benjamin Britten (1913-1976)
Phantasy Quartet pour hautbois, violon, alto et violoncelle Op.2
Maestoso – Allegro giusto – Andante alla marcia – Tempo primo
Ernö Dohnányi (1877-1960)
Sérénade en trio pour violon, alto et violoncelle
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Marcia : Allegro
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Romanza : Adagio non troppo
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Scherzo : Vivace
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Tema con variazioni : Andante con moto
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Rondo : Allegro vivace
Catherine Arnoux, violon - Caroline Donin, alto - Gaëlle Habert, basson - Bertrand Hainaut, clarinette - Patrick Langot, violoncelle - Claire Sirjacobs, hautbois
7
Vendredi 25 juillet 19h00
Ousson sur Loire, Jardins du presbytère
Mozart l'européen
Voici deux œuvres de Wolfgang Amadeus Mozart présentant deux visages d’une Europe en pleine transformation. Son Quintette pour piano et vents, porté par l'harmonie des Lumières et son Quatuor avec piano n°1, jugé trop dramatique et visionnaire par un marché conservateur.
Dans une lettre à son père Leopold datée du 10 avril 1784, quelques jours après la création du Quintette, Mozart écrit ”J’ai écrit cette musique pour moi-même — c’est la meilleure chose que j’aie jamais écrite de ma vie.” Comment ne pas souscrire à son enthousiasme, tant la cohésion entre les vents et le piano est remarquable : cinq voix égales (piano et vents), dialoguant harmonieusement, sans domination. L'œuvre en mi bémol majeur (associée aux idéaux maçonniques chez Mozart) a été créée le 1er avril 1784 avec lui-même au piano. Selon des récits de l’époque, la salle était peu remplie car il y avait… un bal masqué concurrent ce soir-là à Vienne.
“Ce quatuor est d’un style trop élevé pour le goût commun” : tels étaient les mots sévères d’un critique viennois anonyme après la création de son Quatuor avec piano, historiquement le tout premier jamais composé. Une forme nouvelle que Mozart invente littéralement : un piano accompagné d’un trio à cordes, mais traité comme un véritable ensemble de chambre et non comme un concerto de salon. Mozart compose ce quatuor à la demande de l’éditeur Franz Anton Hoffmeister, qui souhaitait trois œuvres de ce type. Mais après la première, Hoffmeister renonce : “Cette musique est trop difficile pour les amateurs. Personne ne l’achètera.”
Gageons que le public du Festival Autrement Classique saura rendre un plus juste hommage à ces deux chefs-d’œuvre !
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Quintette pour piano et vents en mi bémol majeur K.452
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Largo – Allegro moderato
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Larghetto
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Rondo : Allegretto
Wolfgang Amadeus Mozart
Quatuor pour piano et cordes n°1 en sol mineur K.478
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Allegro
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Andante
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Rondo : Allegro moderato
Catherine Arnoux, violon - Caroline Donin, alto - Bertrand Hainaut, clarinette - Patrick Langot, violoncelle - Florent Lattuga, piano - Claire Sirjacobs, hautbois - Marianne Tilquin, cor
8
Samedi 26 juillet 19h00
Mairie de Briare place Charles de Gaulle
Beethoven l'universel
Directement inspiré par le quintette pour piano et vents K.452 de Mozart, le jeune Ludwig van Beethoven écrit à 26 ans son Quintette Op.16 en 1796 pour la même formation, avec la même structure (vif-lent-vif) et la même tonalité de mi bémol majeur. L’épisode central rend hommage à l’auteur de Don Giovanni en empruntant à l’air de Zerline “Batti, batti” son thème principal. L’œuvre, souriante et virtuose, tend vers une universalité qui mettra encore quelques années à mûrir sous sa plume, à l’instar de son modèle.
Sa Symphonie n°3 en mi bémol majeur “Eroica” (1803) occupe une place à part dans l’histoire de la musique, marquant un tournant décisif dans l’évolution de la symphonie en ouvrant les portes au romantisme. À l’origine dédiée à Napoléon, elle portait le titre "Bonaparte". Admirateur des idéaux révolutionnaires, le compositeur se sent trahi lorsque ce dernier se proclame empereur en 1804 et efface violemment la dédicace, allant jusqu’à trouer la partition avec sa plume !
Ce soir, les artistes du festival vous proposent une version intime et inédite de ce chef-d’œuvre, d’après l’arrangement pour quatuor avec piano de Ferdinand Ries, élève et ami de Beethoven. Moins d’instruments, mais la même fougue, la même audace, et toujours cette impression que Beethoven compose comme s’il défiait l’histoire elle-même.
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Quintette pour hautbois, clarinette, basson, cor et piano en mi bémol majeur Op.16
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Grave – Allegro ma non troppo
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Andante cantabile
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Rondo : Allegro ma non troppo
Ludwig van Beethoven
Symphonie n°3 “Eroica” Op.55, d’après l’arrangement de Ferdinand Ries (1784-1838)
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Allegro con brio
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Marcia funebre : Adagio assai
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Scherzo : Allegro vivace
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Finale : Allegro molto
Catherine Arnoux, violon - Caroline Donin, alto - Bertrand Hainaut, clarinette - Patrick Langot, violoncelle - Florent Lattuga, piano - Claire Sirjacobs, hautbois - Marianne Tilquin, cor