
Chiche !
Chiche, la chanson française s'habille en classique
Au-delà des catégories traditionnelles qui séparent la musique savante de la chanson populaire, les chanteuses de cabaret des cantatrices d'opéra, les paroliers des poètes et des philosophes, ce spectacle rend hommage à la singularité de la culture française. Une inlassable quête du sens et de la beauté, une distance amusée, attendrie, ironique, critique sur le monde. Une passion pour l'amour qui résiste à toutes les désillusions. Un raffinement et une exigence qui s'accomplissent dans la simplicité "naturelle" du résultat. Nous avons choisi des chansons qui accompagnent nos vies en traversant les générations. Dans des esthétiques très diverses, elles évoquent l'égo et ses travers U'suis snob, Je m'voyais déjà) et la nostalgie (Milord, C'était bien). Mais c'est surtout l'amour qui est à l'honneur, dans toutes ses déclinaisons. De l'idéal fusionnel (Hymne à l'amour) au crime passionnel (Arrête, arrête, La peau Léon) en passant par l'usure du temps (Vesoul), les textes font écho aux relations qui se nouent sur scène et à l'histoire intime de chacun des personnages.
Le spectacle
L'émotion de la musique nous relie les uns aux autres, à travers les époques, les langues et les cultures. De cette passion, nous avons fait un métier, fort de rencontres, d'élans, de grandes joies.
Pourtant nous nous heurtons parfois à d'étranges frontières, apparemment infranchissables, entre les genres, entre les membres de cette étrange espèce : les musiciens.
Loin du Conservatoire et des études virtuoses, les chansons font partie de notre inconscient collectif, inséparables de nos meilleurs souvenirs, et se glissent au cœur de notre quotidien. Que se passerait-il si l'on se donnait enfin l'espace de tenter, de rater, de ne pas savoir?
Avec CHICHE ! La chanson française s'habille en classique met en scène la rencontre entre l'art populaire de la chanson et celui de la musique française savante du 2oe siècle. Puisant dans les bijoux de notre patrimoine commun, le Quintette Le Bateau Ivre sollicite la nouvelle génération de compositeurs et arrangeurs issus des meilleures écoles pour les sublimer en rendant hommage au patrimoine original de la formation.
La scénographie
Ce spectacle est né d'une envie première: celle d'échapper aux aprioris que l'on peut avoir d'un musicien classique vu comme un simple Interprète engoncé dans son costume sans personnalité ni folies.
C'est pour cela que le postulat de départ de la scénographie se base sur des boîtes. Ces boîtes que l'on Imagine tout d'abord comme étant de simples flightcases sont peu à peu transcendées et deviennent des boîtes à musiques, des caravanes ou encore des capsules spatiales. Ce qui permet ces transformations c'est leur ouverture et le déploiement de ce qu'elles contiennent. Chaque comédien/music/en occupe une boîte et nous ouvre son monde durant tout le spectacle à l'aide des accessoires contenus dans les boîtes. Scénographie, mise en scène et dramaturgie se construisent dans un même élan d'essais et de tentatives. A partir d'improvisations au plateau des narrations et des univers se tissent. Une des boîtes devient un jardin secret, une autre devient le bar qui accueille les chagrins d'amours, une autre encore est un dressing digne des rêves les plus fous. Peu à peu, ces petits mondes contenus dans les boîtes débordent et envahissent le plateau se mélangeant les uns aux autres.
Dans un univers décalé inspiré de vieux automates et de rétrofuturisme, on passe du noir et blanc aux couleurs vives.
Lucie Mao, scénographe

Le travail de Lucie Mao allie installation performative, théâtre d'objets ou encore théâtre d'ombres. Après une licence en design à L'École Européenne d'Art de Bretagne et un Cycle 2 en théâtre au conservatoire de Rennes, elle entre en scénographie à la Haute École des Arts du Rhin à Strasbourg. Durant son master, elle associe ces deux pratiques dans sa façon d'envisager L'espace. Un rapport à l'objet et à La fiction se met en place. Les jeux d'échelles (micro-macro, s'approcher-se reculer) et de contenant-contenu (qu'y a-t-il à l'intérieur de cet objet que je ne peux pas percevoir?) se placent au cœur de ses recherches. Lucie participe à la fondation du collectif "ça gronde", un collectif d'artistes-scénographes et de La compagnie Écoutilles, une compagnie de théâtre d'objets.
Les Chansons
Au-delà des catégories traditionnelles qui séparent la musique savante de la chanson populaire, les chanteuses de cabaret des cantatrices d'opéra, les paroliers des poètes et des philosophes, ce spectacle rend hommage à la singularité de la culture française. Une inlassable quête du sens et de la beauté, une distance amusée, attendrie, ironique, critique sur le monde. Une passion pour l'amour qui résiste à toutes les désillusions. Un raffinement et une exigence qui s'accomplissent dans la simplicité "naturelle" du résultat. Nous avons choisi des chansons qui accompagnent nos vies en traversant les générations. Dans des esthétiques très diverses, elles évoquent l'égo et ses travers U'suis snob, Je m'voyais déjà) et la nostalgie (Milord, C'était bien). Mais c'est surtout l'amour qui est à l'honneur, dans toutes ses déclinaisons. De l'idéal fusionnel (Hymne à l'amour) au crime passionnel (Arrête, arrête, La peau Léon) en passant par l'usure du temps (Vesoul), les textes font écho aux relations qui se nouent sur scène et à l'histoire intime de chacun des personnages.
Charles Aznavour - For me, formidable (1964)
Charles Aznavour - Je m'voyais déjà (1961)
Boris Vian - J'suis snob (1954)
Edith Piaf - Milord (1959)
Patricia Carli - Demain tu te maries (1963)
Edith Piaf - Hymne à l'amour (1950)
Jacques Brel - Vesoul (1968)
Jeanne Moreau - La peau Léon (1962)
Jacques Brel - La valse à mille temps (1959)
Bourvil - C'était bien (Au petit bal perdu) (1961)
Barbara - Ma plus belle histoire d'amour (1967)